Une étude publiée récemment met en lumière les risques liés à la prise d’Androcur et d’autres progestatifs, notamment en ce qui concerne le développement de méningiomes. Cette découverte inquiétante a poussé de nombreuses victimes à demander des comptes à l’Etat, à l’instar des affaires du Mediator et de la Dépakine.
Deux requêtes ont ainsi été déposées devant le tribunal administratif de Montreuil afin d’obtenir des indemnités pour les victimes de ces médicaments. Jusqu’à présent, une cinquantaine de recours sont prévus sur les 450 dossiers identifiés, démontrant l’ampleur du scandale sanitaire en cours.
Les expertises médicales réalisées ont clairement mis en cause la réaction tardive des autorités de santé face aux risques de méningiome associés à la prise d’Androcur. Ce médicament, prescrit massivement aux femmes pour divers maux, a été identifié comme étant à l’origine de nombreux cas de méningiomes, comme en témoigne une des victimes ayant subi des effets secondaires graves.
Les expertises médicales ont également conclu de manière catégorique au lien de causalité entre la prise d’Androcur et le développement de méningiomes. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) est fortement critiquée pour sa réaction tardive face à ces risques, malgré des alertes remontant à 2004.
En effet, des experts et publications scientifiques avaient déjà mis en garde contre le risque de méningiome dès 2007. Cette affaire met en lumière une fois de plus les défaillances du système de santé et la nécessité de renforcer la surveillance des médicaments pour protéger la santé des patients.