Le bonus écologique pour l’achat de véhicules électriques sera réduit de 1000 euros pour les Français les plus riches à partir du 1er janvier 2024, annonce le gouvernement. Cette décision a été prise en raison de l’augmentation des dépenses publiques liées au dispositif et de la hausse des ventes de voitures électriques ces derniers mois.
Cependant, pour les Français aux revenus les plus modestes, le bonus écologique restera inchangé et atteindra jusqu’à 7000 euros grâce à un sur-bonus de 2000 euros. Le rabotage du bonus écologique ne concernera que les personnes ayant un revenu minimum de 25 840 euros par an.
Cette réduction du bonus écologique suscite des inquiétudes quant à son impact sur les ménages les plus vulnérables. En effet, l’aide à l’achat pour un véhicule d’occasion d’une valeur de 1000 euros sera supprimée, ce qui pourrait nuire aux ménages les plus précaires.
Toutefois, le gouvernement prévoit d’augmenter l’enveloppe consacrée au soutien du transport électrique de 1,3 milliard d’euros cette année à 1,5 milliard d’euros en 2024. Cette mesure vise à encourager l’adoption des véhicules électriques malgré la réduction du bonus écologique.
Cette décision intervient également quelques jours avant le lancement du « leasing social » d’un véhicule électrique à 100 euros par mois. Ce programme coûtera plus de 250 millions d’euros aux finances publiques en 2024.
De plus, les conditions d’éligibilité du dispositif ont été revues. À partir du 1er janvier 2022, seuls les véhicules principalement produits en France et en Europe pourront bénéficier du bonus écologique. Cela réduira considérablement le nombre de modèles éligibles, passant de 80% à 41% selon le cabinet AAA Data.
Cette nouvelle mesure vise à mieux encadrer le bonus écologique et à soutenir davantage les véhicules électriques produits localement. Elle suscite toutefois des interrogations quant à son impact sur les consommateurs et sur le marché des véhicules électriques en général.