L’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a récemment envoyé un courrier aux soignants, les informant des risques potentiels de troubles neurodéveloppementaux chez les enfants dont le père a été traité avec du valproate dans les trois mois avant la conception. Cette recommandation intervient suite à une étude commanditée par l’agence européenne du médicament (EMA), qui a analysé rétrospectivement des données de santé publique dans plusieurs pays scandinaves.
Bien que l’étude ne permette pas encore de tirer des conclusions définitives, l’ANSM conseille aux médecins de considérer d’autres traitements alternatifs pour les patients concernés. Néanmoins, il est important de souligner que l’agence recommande aux patients actuellement sous valproate de ne pas arrêter le médicament par eux-mêmes, afin de ne pas perturber leur traitement.
Les résultats de l’étude ont révélé une proportion plus élevée de troubles neurodéveloppementaux chez les enfants dont le père a pris du valproate dans les trois mois précédant la conception, par rapport à ceux dont le père a été traité avec d’autres antiépileptiques tels que la lamotrigine ou le lévétiracétam. Le risque de troubles neurodéveloppementaux est d’environ 6% chez les enfants dont le père a pris du valproate, contre environ 3% chez ceux dont le père a été traité avec d’autres médicaments.
Cette alerte de l’ANSM vise à informer les professionnels de la santé et à les sensibiliser à ces potentiels effets indésirables. Il est essentiel que les médecins évaluent soigneusement les risques et les bénéfices du valproate chez leurs patients, en particulier chez ceux en âge de procréer. Les femmes enceintes ou susceptibles de l’être doivent également être informées des risques associés à l’utilisation de ce médicament.
L’ANSM continuera de suivre de près la situation et de mettre à jour ses recommandations en fonction des nouvelles données scientifiques disponibles. En attendant, il est essentiel que les professionnels de la santé et les patients soient informés des risques potentiels liés à l’utilisation du valproate afin de prendre des décisions éclairées concernant leur traitement.
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