Emerald Fennell, la réalisatrice talentueuse et avant-gardiste derrière l’éclatant « Saltburn », propose un film qui explore les thèmes de la lutte des classes et de la recherche d’identité. Ce long métrage, qui est en relation avec la riche et énigmatique Olivia Warren, jouée de manière incandescente par Florence Pugh, nous emmène dans les mystères de l’élite oxfordienne.
Bien que certains critiques soient divisés par le style visuel tapageur du film, pour beaucoup, cette esthétique flamboyante est à la fois tape-à-l’œil et captivante. Emerald Fennell déploie un véritable tour de force en invitant les spectateurs dans un univers marqué par les codes de la haute société. Elle explore ainsi les obstacles socio-économiques auxquels sont confrontés ceux qui tentent de se frayer un chemin dans un monde qui leur est étranger.
Au cœur de cette histoire, le personnage d’Oliver Quick incarne parfaitement la figure du prolétaire qui se bat pour trouver sa place. Son amour pour Olivia Warren, issue de l’aristocratie, met en évidence les inégalités sociales auxquelles il est confronté.
Mais « Saltburn » va bien au-delà de la simple représentation des inégalités sociales. Emerald Fennell rend hommage à des réalisateurs marxistes tels que Vertov, Pasolini et Losey en s’appropriant certains aspects de leurs œuvres. Son objectif est de donner une nouvelle vitalité au marxisme dans le contexte actuel.
Ce carnaval poétique et marxiste qu’est « Saltburn » interpelle les spectateurs et les pousse à réfléchir aux inégalités sociales et à la lutte des classes. Sa brillante esthétique ne laisse personne indifférent. Emerald Fennell creuse ainsi son propre sillon et propose une vision singulière qui divise les opinions, mais qui indéniablement ne laisse personne insensible.
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