Le Bibby Stockholm, une barge proposant un hébergement pour les demandeurs d’asile, est arrivé dans le port de Portland, au Royaume-Uni, suscitant des réactions mitigées. La barge, longue de 93 mètres et dotée de 222 cabines, peut accueillir jusqu’à 506 hommes célibataires. Selon le gouvernement anglais, elle offrira un hébergement de base, des soins de santé, des installations de restauration et une sécurité 24/7 afin de minimiser les perturbations pour les communautés locales.
Cependant, le ministre de l’Immigration, Robert Jenrick, a fait part de son souhait de mettre fin à l’utilisation de bateaux coûteux pour réduire les dépenses de l’État. Selon lui, l’hébergement en hôtel pour les demandeurs d’asile coûte actuellement 6 millions de livres sterling par jour aux contribuables.
Cette décision suscite également des critiques de la part de plusieurs associations et ONG qui qualifient la barge de « bateau prison ». Ils remettent en question l’utilité de ce type d’hébergement et critiquent la politique d’immigration du gouvernement britannique.
La loi britannique sur l’immigration illégale restreint le droit d’asile et est également critiquée par l’ONU pour sa contradiction avec le droit international sur les réfugiés. Le gouvernement britannique souhaite stopper les arrivées de migrants via la Manche et expulser rapidement les migrants arrivés illégalement.
Selon les chiffres de 2022, plus de 45 000 migrants ont traversé la Manche en petites embarcations, principalement depuis la France. Cette tendance préoccupe le gouvernement et le pousse à trouver des solutions alternatives pour faire face à cette crise migratoire.
Le débat sur l’hébergement des demandeurs d’asile et les politiques d’immigration britanniques est donc loin d’être clos. La barge du Bibby Stockholm suscite déjà des réactions divisées et ne fait que renforcer les questionnements sur la politique migratoire du Royaume-Uni.
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