Les héritiers de la puissante famille Wildenstein sont actuellement jugés pour une fraude fiscale de plusieurs centaines de millions d’euros. Cette affaire retentissante concerne un patrimoine estimé à plusieurs milliards d’euros, qui aurait été dissimulé après les décès successifs de Daniel Wildenstein et de son fils Alec. Parmi les accusés figurent Guy Wildenstein, Alec Junior, Liouba Stoupakova, ainsi que deux avocats, un notaire et deux gestionnaires de fonds.
Selon l’accusation, les biens de la famille Wildenstein auraient été placés dans des trusts et des sociétés de droit anglo-saxon pour échapper aux autorités fiscales. En 2014, le fisc avait réclamé aux héritiers le paiement de 550 millions d’euros en droits éludés et pénalités. Malgré deux relaxes précédentes, la Cour de cassation a ordonné la tenue d’un troisième procès, arguant des lacunes de l’enquête et de la législation française.
La question centrale de ce procès est de déterminer si les biens étaient réellement détenus par les trusts, et si les héritiers pouvaient en disposer à leur guise. Par conséquent, le fonctionnement de ces trusts sera passé au crible lors des audiences.
En parallèle de ce procès pénal, plusieurs procédures civiles sont également en cours concernant les redressements fiscaux adressés aux héritiers. Il est donc crucial pour la famille Wildenstein que la décision de la cour d’appel, qui sera mise en délibéré le 4 octobre, soit en leur faveur.
Cette affaire, d’une ampleur hors du commun, suscite de vifs débats au sein de la société française. Elle met notamment en lumière les enjeux de l’évasion fiscale et de la lutte contre la fraude, qui sont des préoccupations majeures dans un contexte de financiarisation croissante. La décision de la cour d’appel, qui sera rendue dans les prochains jours, est très attendue et pourrait avoir des répercussions importantes dans le monde de la finance et de la justice fiscale.
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