Une nouvelle étude française, publiée récemment, suggère un possible lien entre certains médicaments et un risque accru de cancer de la thyroïde. Cette découverte a suscité l’attention des autorités de santé françaises qui souhaitent approfondir l’analyse de ces résultats.
Cependant, l’Agence européenne du médicament a rapidement réagi en déclarant qu’elle ne considérait pas ce lien comme étant établi. Elle estime que les données disponibles ne permettent pas de conclure à une corrélation entre les médicaments en question et le développement du cancer de la thyroïde.
Aux États-Unis, ces médicaments sont d’ores et déjà contre-indiqués chez les personnes ayant des antécédents de cancer de la thyroïde ou une maladie héréditaire de la thyroïde. Les autorités américaines ont pris cette décision en se basant sur des études antérieures qui suggéraient également un risque potentiel.
En France, l’Agence nationale du médicament a demandé à l’Agence européenne du médicament d’évaluer le signal de sécurité émis par l’étude française. Cette démarche vise à obtenir plus d’informations et à confirmer ou infirmer cette hypothèse.
Les médicaments concernés en France sont le liraglutide, le semaglutide, l’exenatide et le dulaglutide. Ces médicaments sont utilisés dans le traitement du diabète de type 2.
Le Comité pour l’évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC) a examiné différentes sources de données, y compris des études cliniques et des données post-commercialisation, afin de parvenir à ses conclusions. Pour l’instant, ni la notice du médicament ni le Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP) n’ont été modifiés suite à l’évaluation de l’Agence européenne du médicament.
Néanmoins, le risque de cancer de la thyroïde reste étroitement surveillé par les autorités de santé en France, en attendant de nouvelles données. Il est important de noter que les patients traités par ces médicaments ne doivent pas interrompre leur traitement sans consulter préalablement leur médecin.
Cette étude soulève des interrogations quant à l’utilisation de certains médicaments dans le traitement du diabète de type 2, mais il est essentiel de rappeler que pour l’instant, aucun lien formel n’a été établi entre ces médicaments et le développement du cancer de la thyroïde. Il convient donc de rester vigilant et d’attendre les résultats d’études complémentaires avant de tirer des conclusions définitives.
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