Hier, les 27 pays de l’Union européenne ont trouvé un compromis sur une réforme du marché européen de l’électricité. L’objectif de ce compromis est de stopper l’envolée des prix de l’électricité, qui ont atteint des niveaux records ces derniers mois.
Cette réforme prévoit la possibilité d’un soutien public aux centrales nucléaires existantes, tout en respectant les règles de l’Union européenne sur les aides d’Etat. Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, explique que ce compromis permettra de « déconnecter le prix de l’électricité nucléaire du cours des énergies fossiles ». En d’autres termes, cela signifie que le prix de l’électricité nucléaire ne sera plus affecté par les fluctuations du prix des énergies fossiles.
Cette réforme vise également à faire baisser les factures d’électricité grâce à des contrats de long terme. De plus, elle rendra obligatoire le recours à des « contrats pour la différence » pour tout soutien public à de nouvelles installations de production d’électricité décarbonée. Les « contrats pour la différence » permettent de garantir un prix fixe pour la vente de l’électricité, ce qui favorise les investissements dans les énergies renouvelables.
Paris et Berlin s’étaient opposés sur les conditions requises pour recourir aux « contrats pour la différence » pour les centrales nucléaires existantes, l’Allemagne redoutant une concurrence déloyale. Toutefois, Agnès Pannier-Runacher affirme que cet accord est bénéfique pour l’Allemagne, car l’électricité nucléaire française, belge et néerlandaise permettra de faire baisser la facture pour les Allemands.
Il est important de mentionner que cet accord profitera non seulement à l’industrie du nucléaire, mais aussi aux énergies renouvelables. En effet, en rendant obligatoire le recours aux « contrats pour la différence », cela encouragera les investissements dans les énergies décarbonées.
Cependant, il est important de noter que la mise en œuvre de cette réforme ne sera effective qu’à partir de 2024, voire début 2026, après les négociations avec les eurodéputés. Il est donc nécessaire de rester attentif aux développements futurs de cette réforme.
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