Les papillomavirus humains (HPV) sont désormais considérés comme une menace de santé publique pour les deux sexes, selon une récente étude publiée dans la revue médicale The Lancet Global Health. Les résultats de cette étude révèlent que près d’un tiers des hommes de plus de 15 ans seraient atteints d’au moins un HPV, ce qui en fait une infection sexuellement transmissible préoccupante.
L’étude, qui a été menée par des chercheurs ayant analysé 65 études différentes allant de 1995 à 2022, a montré des taux élevés d’infection chez les hommes de 25 à 29 ans, ainsi que chez les plus jeunes de 15 à 19 ans. Environ un homme sur cinq est porteur d’un HPV à haut risque, potentiellement oncogène.
Les HPV sont les infections sexuellement transmissibles les plus répandues dans le monde, avec une quinzaine de types considérés à haut risque. La plupart des infections sont asymptomatiques et éliminées naturellement, mais certaines peuvent entraîner des cancers, notamment le cancer du col de l’utérus chez les femmes.
Chez les hommes, les HPV peuvent causer des verrues ano-génitales et d’autres troubles génitaux et oropharyngés. Les chercheurs de cette étude mettent en garde contre le fait que les hommes sexuellement actifs sont un réservoir d’infections génitales, pouvant les transmettre à leurs partenaires.
Heureusement, la vaccination est le seul moyen de prévention contre les HPV. Il est important de souligner que la vaccination est recommandée pour les deux sexes, afin de protéger les femmes contre le cancer du col de l’utérus, et les hommes contre les verrues et autres troubles génitaux associés aux HPV.
Selon les données de l’année 2018, une infection à un HPV aurait causé 69 400 cas de cancers chez les hommes. Ces chiffres montrent l’importance de sensibiliser sur les dangers des HPV et de promouvoir la vaccination, afin de réduire le nombre de cas de cancers liés à ces infections.
Il est essentiel que les individus prennent conscience de la gravité des HPV et consultent leur professionnel de la santé pour discuter de la possibilité de se faire vacciner. La vaccination peut sauver des vies et contribuer à la réduction de la prévalence des HPV dans la population.
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