Le gouvernement français s’attaque à la hausse des dépenses liées aux arrêts de travail, qui ont un impact financier sur la Caisse nationale de l’assurance-maladie (CNAM). Les indemnités journalières versées aux personnes en arrêt de travail pour des raisons de santé ou de maternité ont augmenté de 8,2% en un an, atteignant plus de 14 milliards d’euros en 2022. Si l’on prend en compte les coûts liés à la prise en charge des personnes atteintes par le Covid-19, la facture atteint près de 15,8 milliards d’euros. Cette situation est une tendance observée depuis la dernière décennie, mais la dynamique s’est intensifiée depuis la fin de la crise sanitaire.
Le gouvernement souligne les abus commis, avec certaines personnes bénéficiant d’un arrêt maladie alors qu’elles ne sont pas réellement malades. Cela pénalise le système de protection sociale. Il est facile de se procurer un arrêt maladie en quelques minutes via les réseaux sociaux ou par téléphone, moyennant une somme d’une dizaine d’euros. Certains en profitent peut-être pour allonger leur week-end aux frais de la collectivité.
Face à cette situation, le gouvernement met en place des mesures pour combattre ces abus. Le ministère de la Santé travaille sur une réforme de l’arrêt de travail, visant à renforcer le contrôle de sa délivrance et à sanctionner plus sévèrement les fraudes. Les professionnels de santé seront également mobilisés pour détecter les arrêts abusifs et informer les autorités compétentes.
L’objectif est de réduire les dépenses liées aux arrêts maladie injustifiés et de protéger le système de sécurité sociale français. En sensibilisant la population sur l’importance de l’éthique dans l’utilisation des arrêts de travail, le gouvernement espère remédier à cette situation préoccupante. La lutte contre les abus dans le domaine des arrêts maladie est donc une priorité pour les autorités françaises afin de garantir la viabilité du système de sécurité sociale.