Des coursiers de différentes plateformes de livraison ont organisé une manifestation à Grenoble pour protester contre la baisse de leur rémunération et les conditions de travail difficiles et dangereuses auxquelles ils sont confrontés.
Ces coursiers travaillent pour des plateformes telles que Uber Eats, Deliveroo et Stuart, et affirment qu’ils ne gagnent pas suffisamment d’argent pour couvrir leurs dépenses, notamment le loyer, le chauffage, les équipements, les assurances, les abonnements téléphoniques et l’entretien de leurs vélos.
Cependant, les plateformes de livraison considèrent ces livreurs comme des travailleurs indépendants, ce qui signifie qu’ils ne bénéficient d’aucune cotisation, couverture sociale ou matériel fourni par l’entreprise.
En avril dernier, un accord avait été signé pour garantir un revenu minimal horaire de 11,75 euros aux livreurs. Cependant, les temps d’attente entre les courses ne sont pas pris en compte comme du temps de travail, ce qui affecte considérablement leurs revenus.
La mise en place d’une nouvelle tarification par Uber Eats a entraîné une chute brutale de la rémunération pour la plupart des courses effectuées par les livreurs.
On estime qu’environ 900 livreurs sans-papiers travaillent à Grenoble, ce qui soulève des questions sur la précarité de leur situation et le manque de protection dont ils bénéficient.
Ce mouvement de grève est historique car il se déroule simultanément dans plusieurs villes de France pour la première fois. Les livreurs appellent les consommateurs à ne plus commander pendant la grève et à cesser de soutenir ces plateformes de livraison.
Pour soutenir les coursiers, la mairie de Grenoble met à leur disposition des salles de réunion ainsi que des formations au code de la route afin de garantir leur sécurité.
Les syndicats, tels que la CGT Livreurs, appellent à deux jours de grève les 2 et 3 décembre pour soutenir les revendications des coursiers et améliorer leurs conditions de travail précaires.