Le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé l’envoi d’une force multinationale en Haïti pour aider la police dépassée par les gangs. Cette mission était réclamée depuis un an par Port-au-Prince, où les gangs contrôlent désormais la majorité de la capitale, Port-au-Prince, et où la violence ne cesse de s’aggraver. Cette situation a conduit à la généralisation de l’embargo sur les armes légères à destination d’Haïti.
Le Premier ministre haïtien et le secrétaire général de l’ONU ont tous deux réclamé cette mission de soutien à la police depuis longtemps. Finalement, le Kenya a accepté de prendre la tête de la force et de déployer 1 000 hommes en Haïti. La résolution adoptée valide la création de cette mission de soutien à la sécurité, non onusienne, pour une période de douze mois.
L’objectif de cette mission est d’améliorer la sécurité en vue d’organiser des élections. Pour cela, elle pourra utiliser des mesures d’urgence temporaires et proportionnées, telles que des arrestations, afin de sauver des vies. Cette décision de déploiement intervient dans un contexte de crise économique, politique et sécuritaire en Haïti, où les gangs sont de plus en plus nombreux et mieux armés.
Entre octobre 2022 et juin 2023, près de 2 800 meurtres ont été dénombrés en Haïti, dont près de 80 mineurs. Cette situation alarmante a suscité des réactions mitigées, notamment de la Chine, qui s’est montrée sceptique et a mis en garde contre un soutien extérieur sans un gouvernement légitime et efficace.
La résolution adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU généralise également l’embargo sur les armes légères et les munitions. Les États-Unis prennent la question du trafic d’armes très au sérieux et soutiendront logistiquement et financièrement la mission.
La résolution laisse aux futurs participants de la force le soin de déterminer le calendrier et la composition de la mission. Jusqu’à présent, peu de pays ont annoncé leur participation, notamment la Jamaïque, les Bahamas et Antigua-et-Barbuda. Il est important de noter que la future force ne sera pas sous le drapeau de l’ONU en raison de l’épidémie de choléra causée par les Casques bleus entre 2004 et 2017.
Cette mission de soutien à la police en Haïti est donc essentielle pour rétablir la sécurité et permettre l’organisation d’élections dans un pays en proie à une grave crise. Il est espéré que d’autres pays rejoindront l’effort international pour aider Haïti à sortir de cette situation difficile.
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